"C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches" (V. Hugo)

 Depuis quelques années, la pauvreté et la précarité envahissent peu à peu la vie quotidienne des Français. Une situation qui ne doit rien à la fatalité.

Près d’un quart des Français connaissent des fins de mois très difficiles, selon une étude du Conseil économique et social.

Le nombre de pauvres augmente chez les jeunes, mais aussi chez les plus âgés.

La moitié des personnes pauvres ont moins de 30 ans.

Un million de personnes vivent dans une famille monoparentale dont les ressources sont inférieures au seuil de pauvreté.

Les femmes sont plus affectées que les hommes, une injustice qui s’accentue au moment de la retraite.

Un événement familial ou social douloureux dans cette société où tout repère social est remis en cause au nom des concepts économiques absurdes, cela suffit pour basculer.

La protection sociale, les services publics (hôpitaux, HLM) sont les remparts contre la progression de la pauvreté mais toutes les attaques menées contre ces organismes fragilisent les individus face aux accidents de la vie et développent un sentiment de vulnérabilité.

Travailleurs, chômeurs, jeunes, étudiants, retraités, ils sont des millions (14 %)  à survivre en dessous du seuil de pauvreté. Ils luttent au quotidien contre l’humiliation et pour le respect de leur dignité.

Les conséquences

Ce fléau touche à peu près toutes les catégories sociales. Emplois précaires, temps partiels subis, bas salaires, chômage, alors, tout ce qui fait le quotidien est atteint : se nourrir, se loger, se soigner, se chauffer, se vêtir, se cultiver, partir en vacances, avoir une vie sociale, fonder une famille, accéder aux droits et vivre dans la dignité.

Quelques chiffres de la pauvreté

• Le revenu 

• 8,6 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté (964€) dont les « bénéficiaires » du RSA, du minimum vieillesse, de l’allocation adulte handicapé ;
• 3,6 millions de personnes sont allocataires des minima sociaux faisant vivre 6 millions de personnes ;
• 2 665 000 enfants vivent dans une famille pauvre (1 sur 5) ;
• 12,4 % des personnes de plus de 75ans sont touchés par la précarité.

• Le logement

          La pauvreté est surtout présente en proche banlieue des grandes villes.

• 3,6 millions de personnes sont mal logées ;
• 411 000 personnes privées de domicile personnel sont accueillies par des tiers ;
• 85 000 vivent dans des habitats de fortune, squat, camping à l’année, bidonville ;
• 133 000 vivent dans la rue.

• La nourriture

Pour 4 millions de personnes, il n’y a plus de honte à franchir la porte des associations d’aide alimentaire.

En 2012, 1 483 470 personnes ont sollicité le Secours populaire français (fondé en 1945).

En trois ans, les Restos du cœur - créés en 1985 par l’humoriste Coluche - ont accueillis 25  % de personnes en plus. Lors de la dernière campagne 2011-2012, 115 millions de repas ont été distribués (870 000 personnes accueillies).

• La santé

En France, l'accès aux soins est un droit mais les difficultés d'accès aux soins s'accentuent chez les plus démunis.

26% de Français ont renoncé à se soigner, à cause de l'absence de complémentaire santé et de la baisse des remboursements.

Ces patients devraient, en théorie, bénéficier de l'aide médicale d'Etat (AME) ou de la Couverture maladie universelle (CMU) mais « la majorité d'entre eux n'avait aucun droit effectivement ouvert », a constaté l'association Médecins du Monde.

• Les vacances

En France, 40 % des familles n’ont pas les moyens pour partir en vacances.

Associations et collectivités locales mettent en œuvre de nombreux dispositifs pour favoriser « le tourisme social et familial ».

Comment sortir de la pauvreté

Entre 2008 et 2011, le nombre de personnes en situation de pauvreté a augmenté d’un million, 10 % des ménages les plus pauvres ont perdu 520 millions d’euros et 10 % des plus riches se sont enrichis de 14 milliards d’euros.

Cette augmentation est le résultat des effets cumulés de la privation des droits fondamentaux comme le droit au travail et de la confiscation par une minorité des richesses produites dans notre pays.

Des systèmes se mettent en place pour résister à la misère, des Associations d’aide humanitaire luttent sur tous les fronts et apportent des réponses aux situations d’urgence.

Pour combattre efficacement la pauvreté et retrouver une cohésion sociale, n’attendons plus pour agir ! Ce gouvernement de « gauche » n’apporte aucune solution, il laisse faire, nous ne devons compter que sur nous-mêmes !

Aux citoyens, aux mouvements syndical et associatif de se rassembler et d’imposer de nouvelles normes sociales plus justes.